Journalisme
05 Oct 2017 08H00
Couverture collectif – Presses de l’Université Laval

Les fausses nouvelles : le nouveau visage d’un vieux problème

Lieu : Carrefour des sciences, Université de Montréal

Les conditions de la production et de la circulation des nouvelles sont profondément affectées par la place majeure que prennent désormais les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook. Une portion significative et croissante du public reçoit ses informations à partir de ce genre de plateformes. Dans ce contexte, le champ de ce qui peut constituer une « nouvelle » éclate, en fonction de la perception des uns et des autres. Le débat sur les fausses nouvelles illustre le phénomène.

Ces environnements ouverts fonctionnent en effet comme d’immenses agoras dans lesquelles pratiquement tout usager se trouve investi des capacités d’un diffuseur. Chacun a le loisir de relayer des séquences d’information. Les nouvelles ainsi « partagées » et rediffusées proviennent aussi bien des grands médias établis que de groupes ou d’individus dont il est plus difficile de préciser les motivations.

Les mécanismes qui assuraient dans le monde des médias traditionnels un certain niveau de validation des informations mises en circulation paraissent marginalisés. Jadis confinés aux salles de rédaction, les processus de validation des informations se déroulent désormais dans un environnement constitué d’un ensemble hétéroclite de lieux plus ou moins interconnectés, parfois segmentés en fonction des préférences et croyances des internautes qui fréquentent les méga-plateformes. Informations vérifiées, rumeurs, ragots et autres « faits alternatifs » se retrouvent souvent pêle-mêle, laissant le citoyen perplexe.

Comment concevoir des processus et des critères afin de déterminer la valeur de l’information dans les sociétés démocratiques? C’est la question essentielle que pose le problème des fausses nouvelles. Comment les critères du vrai et du faux se définissent-ils dans cet univers en réseau? Les entreprises comme Facebook ou Google devraient-elles rendre publique la nature des algorithmes qui contribuent à déterminer ce qui sera proposé à chaque internaute en fonction de ses intérêts? L’État a-t-il un rôle à jouer à cet égard? Comment les citoyens peuvent-ils s’assurer de la véracité des informations qui leur sont transmises ? Il faut aussi situer ce questionnement dans un cadre historique et rappeler que le phénomène des fausses nouvelles n’est pas nouveau, mais qu’il se présente aujourd’hui sous un nouveau jour.

Voilà les principales questions auxquelles ce séminaire souhaite proposer des pistes de réponses.

Les fausses nouvelles - captation vidéo
Vous pouvez consulter ici les 6 vidéos qui ont été enregistrées durant l'événement: "De quoi parlons-nous?", "L'apport de la recherche", "La longue histoire des fausses nouvelles", "L'écosystème médiatique alternatif", "La régulation de l'information" et "Synthèse des travaux".